BASCULER

L'impact de l'aménagement de bandes fleuries ou enherbées en agriculture biologique ou de conservation

Ce projet s’inscrit dans un contexte d’augmentation continue d’utilisation des pesticides et de déclin de la biodiversité des milieux agricoles. Les stratégies actuelles de protection intégrée des cultures, basées sur des leviers agronomiques, ne permettent pas de réduire significativement l’utilisation des pesticides, notamment des insecticides. Elles doivent être complétées par d’autres méthodes comme le renforcement de processus de régulation s’appuyant sur la biodiversité des milieux agricoles qu’elle soit gérée ou associée. Nous cherchons donc à étudier comment la biodiversité à l’échelle de la parcelle et ses abords, permet de répondre à ces enjeux.

François Chiron
Antoine Gardarin

Intitulé et acronyme du projet: Évaluer la biodiversité et les auxiliaires dans des systèmes de culture agroécologiques via un réseau d’acteurs - BASCULER

Financé dans le cadre de l'Appel à projet Emergence 2016, le projet BASCULER s'est déroulé sur 2 ans (2017-2018). 

Porteurs du projet : Antoine GARDARIN (Agronomie) et François Chiron (ESE)

L’émergence d’une agriculture multifonctionnelle pourvoyeuse et reposant sur une diversité de services écosystémiques nécessite la mise en œuvre de combinaisons originales de leviers agroécologiques, à différentes échelles et gérables par les agriculteurs. Il apparaît cependant que la plupart des travaux passés ont étudié les services rendus par des systèmes de culture ou aménagement spatiaux sur un nombre restreint de services, sans les considérer comme un tout et en laissant de côté leurs interactions.

Le projet BASCULER avait pour objectif de mettre en place un réseau de parcelles d’agriculteurs, dans le bassin parisien,  permettant d’explorer comment des agencements intra-parcellaires de la diversité cultivée et de bandes fleuries, en cohérence avec des systèmes de culture a priori favorables à la biodiversité, permettraient de satisfaire des enjeux agronomiques et écologiques. Ce dispositif a pour objectif de permettre (1) d’analyser comment les leviers mobilisés par les agriculteurs modifient la composante biologique, les états du milieu et leurs interactions, (2) de quantifier les services écosystémiques de provision, de régulation et culturels associés et (3) d’identifier les compromis entre ces services. 

Logos BASCULER

Les partenaires impliqués dans ce dispositif sont les Unités Mixtes de Recherche « Agronomie », « Écologie, Systématique, Évolution (ESE) », « EcoSys », « SADAPT » et « LAE », ainsi que l’Office Français de la Biodiversité et dans une moindre mesure le Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse. Nous collaborons également étroitement avec l’association Hommes et Territoires ainsi que les chambres d’agriculture des régions et départements concernés. Seules les UMR Agronomie et ESE ont bénéficié d’un soutien financier du LabEx BASC.

Bande fleurie dans une parcelle agroforestière (BASCULER)

Un premier aboutissement du projet (permis également par le soutien de plusieurs autres co-financements) est la réalisation d’un « état initial » de la biodiversité (arthropodes et vertébrés) en 2018 dans un réseau de 30 agriculteurs aux systèmes de culture contrastés, l’implantation de bandes fleuries pérennes fin 2018, et la poursuite de suivis annuels de biodiversité pour étudier l’effet à moyen terme de ces aménagements. Un second aboutissement est que ce dispositif a permis de fédérer les travaux de plusieurs équipes de recherche dont les travaux portent sur les relations entre biodiversité (des microorganismes du sol aux vertébrés aériens) et les services écosystémiques rendus (régulation, production et culturels). Ces travaux ont débuté en 2019 et 2020 et n’ont pas encore produit de résultats quantitatifs diffusables à ce stade.        Photo: Une bande fleurie (au premier plan) dans une parcelle agroforestière

====> Le porteur vous explique le projet et ses RESULTATS en VIDEO (journées scientifiques du LabEx BASC, fév. 2021)

photo projet BASCULER

De nombreux autres financements ont été sollicités et obtenus auprès de l’INRAE, AgroParisTech, l’Office Français de la biodiversité et la Fondation François Sommer. Trois financements de thèse ont également été obtenus, ils permettent de valoriser le réseau de parcelles d’agriculteurs mis en place. Les financements actuellement acquis arriveront à échéance en 2021. Compte-tenu des collaborations fructueuses qui ont pu être mises place au cours de ce projet, nous souhaitons pouvoir pérenniser ce dispositif d’analyse de la biodiversité.